La cicatrice
Jeudi 9 Mai – La cicatrice
Dans les moments de réflexion après une émotion intense ou « un coup de blues », il me vient très souvent quelques paroles de chansons populaires, celles qui ont un sens pour moi en tous cas.
Dans l’instant, c’est :
« Approchez, approchez à la vente aux enchères ! – G. Bécaud ; Monsieur Pointu (Extraits)
Moi je suis là pour vendre et vous pour acheter...
Des lots exceptionnels, des prix exceptionnels...
Du rêve pour pas cher à ma vente aux enchères...
Un grand, un grand chagrin, oui, d'amour.
C'est triste,
Un grand chagrin d'amour,
Un grand, un vrai de vrai.
Elle est partie sans moi.
Là, là j'ai failli crever.
Tenez, vous pouvez constater,
C'est pas cicatrisé.
Un grand chagrin d'amour,
C'est comme du velours… »
Etre malheureux, souffrir, et pourtant fredonner. Certes ces chansons ne sont pas gaies. Et pourtant elles apaisent la douleur. La plaie se referme et la cicatrice s’opère dans le temps.
Ne dit-on pas que la musique adoucit …pourquoi pas les cicatrices ?
L’alternative m’apparaît alors inéluctable :
-ou je reste dans la douleur jusqu’à m’y morfondre par je ne sais quel mécanisme de défense, mais dans ce cas attention à la culpabilité, le masochisme n’est pas loin
-ou bien, j’accepte. C’est dur, mais j’accepte puisque je n’y peux rien. Sans la phase d’acceptation, point de deuil.
Quels bénéfices secondaires dans l’une ou l’autre de ces solutions ? Bonne question. Cherche et tu trouveras la réponse.
N’empêche que c’était bon de savoir que quelqu’un pensait à moi ; avait même quelques sentiments à mon intention…peut-être en échange de ce que je lui apportais en retour ?
Rien ne serait donc gratuit ? même pas les sentiments ?.
Donner et recevoir
Aimer l’autre pour lui-même et non s’aimer soi-même à travers l’autre
Altruiste moi ? Non. Sensible, peut-être trop sensible
Le Galérien